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Accompagnement des Personnes Agées

Prise en charge thérapeutique intégrative de l’accompagnement gériatrique 

Vieillir n’est pas une maladie, et chacun fait face au vieillissement en tant que personne unique qui a son histoire, ses fragilités, ses ressources pour y faire face. Il existe autant de façon de vieillir que d’individus.

Qu’est-ce que le vieillissement ?

Le vieillissement se caractérise par un ensemble de modifications biologiques (rides, modification des sens, …), sociales (changement de statut à la retraite), et psychologiques. Les altérations corporelles et sensorielles, les modifications du fonctionnement cognitif et psychique sont autant de changements qui peuvent mettre à mal l’équilibre de la personne âgée. Les pertes et les deuils émaillent la vie de la personne qui avance en âge,  un accompagnement psychologique peut être bénéfique.

Les troubles psychologiques de la personne âgée

Les études montrent que la vulnérabilité aux maladies psychiques augmente avec l’âge. Parmi les troubles et leur spécificité on peut notamment trouver :  

Les troubles dépressifs : On estime que 60 à 70% des symptômes dépressifs des plus de 65 ans seraient sous traités voire non traités. Ce manque de prise en charge est une cause importante de perte d’autonomie et de dépendance, et de risque de suicide. La dépression est une maladie qui se manifeste par une humeur triste et/ou une perte d’intérêt ou de plaisir pour les activités habituelles. À cela peut s’ajouter une diminution ou augmentation de l’appétit avec perte ou prise de poids, des troubles du sommeil, de la fatigue, un sentiment de dévalorisation ou de culpabilité, une baisse des facultés de mémoire et de concentration, et des pensées de mort. Avec l’âge, la dépression peut se manifester par des plaintes et des douleurs somatiques, un changement de comportement, avec un sentiment de vécu hostile et de l’agressivité. Les psychothérapies et les antidépresseurs prescrits par un médecin permettent de soigner efficacement les dépressions. L’utilisation des antidépresseurs doit être prudente, avec de faibles doses, et une surveillance attentive des effets indésirables et des interactions avec d’autres médicaments, fréquents chez les personnes âgées.

Le risque suicidaire : Le risque de suicide augmente statistiquement avec l’âge. En France, un tiers des personnes qui se suicident ont plus de 65 ans et 80 à 90% des tentatives de suicide sont liées à un épisode dépressif. Vouloir se suicider, c’est souvent vouloir arrêter de souffrir psychiquement ou physiquement, plutôt que vouloir mourir. La crise suicidaire se définit comme l’émergence de l’idée que le suicide est l’unique réponse à une situation douloureuse. Il est important d’oser parler de ses idées de suicide. En effet, l’état dépressif modifie sa vision du monde. Oser parler de ses idées, c’est se donner la possibilité de se faire aider et de trouver des solutions (soutien psychologique, lutte contre l’isolement, aide à l’autonomie, lutte contre une douleur physique…).

Les troubles anxieux : Vieillir peut constituer une source d’anxiété chez certaines personnes par exemple chez des personnes très attentives au corps et au fonctionnement des organes. Le vieillissement peut alors « légitimer » des inquiétudes anciennes. Ces « somatisations » liées -ou non -avec la réalité du vieillissement sont grandes consommatrices de soins et d’explorations médicales, souvent coûteuses, parfois inutiles. Elles accentuent le risque de perte d’autonomie et d’abus de substances (antalgiques, tranquillisants, alcool) et entraînent la personne dans le cercle vicieux de la dépendance et de la iatrogénie. Les réponses non pharmacologiques doivent être privilégiées : conseils hygiéno-diététiques (éviter les stimulants, privilégier les horaires réguliers de coucher, maintenir ou initier une activité physique…) méthodes de relaxation, , yoga… Parfois l’anxiété émerge en réaction à un traumatisme (incident grave de santé, agression, conflit familial…) et/ou s’exprime psychiquement par d’incessantes préoccupations sur l’avenir, un pessimisme envahissant et des demandes de réassurance. Dans ce cas, un accompagnement psychologique régulier apportera un apaisement.

Une personne âgée peut s’isoler et éviter de sortir de chez elle de peur de tomber. C’est une crainte courante qui peut devenir une véritable phobie. On parle de ptophobie  (peur de tomber), et de basophobie (la peur de marcher). Une thérapie comportementale et cognitive est indiquée pour ce type de trouble.

Vieillissement cognitif : normal ou pathologique ?

Le vieillissement cérébral entraîne des modifications du fonctionnement cognitif, avec notamment davantage de difficultés à retenir les nouvelles informations, à se rappeler des noms propres, à se concentrer, … Ces difficultés peuvent être source de gêne et d’inquiétude chez la personne, mais ne sont pas pathologiques en soi. Les problèmes de mémoire peuvent être liés à des troubles dépressifs ou anxieux, à des troubles du sommeil, à des effets de certains médicaments,… Il est important d’en parler à son médecin qui pourra s’il le juge nécessaire orienter la personne vers une consultation mémoire spécialisée.

Dans certains cas les troubles de mémoire sont dits pathologiques, c’est-à-dire causés par une maladie. Parmi les plus fréquentes il y a la maladie d’Alzheimer, qui est une maladie neurodégénérative.

Un trouble neurodégénératif est une perte progressive et irréversible des capacités cognitives tels que la mémoire, le langage, les capacités de jugement et de planification, entraînant une perte d’autonomie de la personne. Cette maladie entraîne également des troubles de l’humeur (dépression, anxiété,…), des troubles des comportements (comportements moteurs aberrants, agressivité verbale ou physique, désinhibition,…) qui peuvent conduire à l’épuisement de l’entourage.

La maladie peut être découverte assez tardivement, car la personne malade peut arriver durant plusieurs années à compenser/masquer ses troubles et à faire illusion auprès de l’entourage.

S’il n’existe pas encore à ce jour de traitement pour guérir la maladie d’Alzheimer, mais il existe des thérapeutiques non médicamenteuses existent pour accompagner les malades (stimulation cognitive, thérapie assistée par l’animal, ergothérapie, …).

L’accompagnement psychologique est important autant pour l’entourage que pour la personne malade.  Les objectifs de consultation d’un psychologue spécialisé dans les pathologies du vieillissement peuvent être :

Pour la personne malade 

  • Dépister la maladie et suivre son évolution avec un bilan et suivi neuropsychologique
  • Mettre en place des stratégies pour compenser les troubles cognitifs (agenda, exercices pour maintenir les capacités de langage,…)
  • Accompagner et soutenir psychologiquement le malade

Pour l’entourage

  • S’informer par la psycho-éducation sur la maladie : pour accompagner son proche le mieux possible l’aidant a besoin de devenir un « expert » de la maladie. Il apprend à analyser les situations et à trouver les solutions adéquates
  • Soutien psychologique : l’entourage perd peu à peu le proche tel qu’il le connaissait, il doit opérer un travail de deuil qui nécessite parfois le soutien d’un professionnel.