L’éducation positive
Éducation bienveillante et discipline positive
Description : qu’est ce qu’une émotion ?
On l’appelle aussi l’éducation bienveillante et discipline positive. Les principaux.ales contributeurs et contributrices sont Alfred Adler, Alice Miller, Maria Montessori et, en France, Catherine Gueguen, Isabelle Filliozat et Claude Halmos inspirées de la célèbre psychanalyste Françoise Dolto.
L’éducation positive est essayer de comprendre son enfant pour répondre à ses besoins. Les enfants sont des êtres humains à part entière, pas des versions inférieures de l’humanité. L’éducation positive permet de les considérer comme il se doit. Selon l’éducation positive, les adultes se comportent avec les enfants comme ils se comporteraient avec des adultes.
Par exemple, on ne forcerait pas un adulte à prêter sa voiture à quelqu’un qu’on ne connaît pas ou alors que l’adulte se sert de cette voiture. C’est pareil pour les enfants. Si nous emmenons notre enfant au parc et qu’un enfant que nous ne connaissons pas manifeste l’envie de jouer avec la voiture de notre enfant, ne l’obligeons pas à prêter sa voiture !
Un autre exemple : un enfant renverse le contenu de son verre sur la table, comment nous comporterions-nous si un adulte faisait la même chose ? Est-ce qu’on le gronderait ? Est-ce qu’on l’humilierait par des remarques assassines ? Est-ce qu’on le mettrait au coin ? Non, pas du tout. On se contenterait de nettoyer le liquide et de resservir le verre.
Dans l’éducation positive, il y a une notion forte de bienveillance. La bienveillance consiste à considérer ses enfants comme des apprenants. Les enfants ont un sacré nombre de compétences à apprendre ! Accompagnons-les, aidons-les, encourageons-les, félicitons-les, valorisons-les, expliquons-leur, faisons-leur découvrir le monde qui les entoure, attisons leur curiosité…
La compassion est également une pièce maîtresse de l’éducation bienveillante. Mettons-nous à la place de notre enfant ! Essayons de le comprendre. Essayons d’identifier ses besoins. Il est souvent difficile pour un enfant d’identifier lui-même ses besoins, mais nous sommes là pour lui.
Comme il est expliqué dans les épisodes 51 à 53 du podcast la boîte à outils des parents le lobe frontal de notre enfant n’est pas complètement formé. Il ne le sera qu’autour de 25 ans. Mais, heureusement, notre lobe frontal à nous, parents, est complètement formé. Nous pouvons donc l’utiliser pour pallier le manque de notre enfant. Nous pouvons l’aider à démêler ses envies, ses besoins, ses émotions.
Quand nous comprenons quel est le besoin de notre enfant, il est plus facile pour nous d’avoir la réaction appropriée. Pourquoi notre enfant fait-il une crise de colère à ce moment-là ? Pourquoi désobéit-il ? Pourquoi se met-il à pleurer ? Lorsque nous comprenons ses raisons, il est plus simple de l’aider à revenir à un état positif.
Podcast "La boîte à outils des parents" : Ce qui se passe dans la tête de nos enfants : le cerveau
https://www.baodesparents.com/ce-qui-se-passe-dans-la-tete-de-nos-enfants-le-cerveau/Quels sont les bénéfices de l’éducation positive ?
Un lien plus fort avec vos enfants ! Ils se sentent compris et écoutés de vous. Vous les aidez à grandir et à devenir adulte. Vous leur apprenez à reconnaître et à gérer leurs émotions (lien vers page consacrée aux émotions). Vous leur apprenez à communiquer avec efficacité (lien vers page optimiser sa communication).
Vous leur permettez de trouver par eux-mêmes des solutions aux difficultés qu’ils rencontrent. Ils savent qu’ils peuvent compter sur vous en toutes circonstances. C’est ce dont tous les enfants ont besoin pour s’épanouir !
Pourquoi entend-on autant de mal sur l’éducation positive ?
Certains connaissent mal l’éducation positive et en parlent de manière erronée. L’éducation positive n’est pas toujours dire oui à ses enfants. Pas du tout ! Dans l’éducation positive, il y a un cadre et des limites (lien vers page consacrée au cadre et limites). Ce n’est pas rendre service aux enfants que de les laisser sans cadre et sans limites. Ça en fait des enfants qui débordent, qui ne sont pas sécurisés et qui ne tolèrent pas la frustration. On parle souvent d’enfants rois.
Mais ce n’est pas l’éducation positive. L’éducation positive c’est poser des règles et des limites (personnelles et réfléchies par chaque famille) et les faire respecter de façon bienveillante. Non, on ne va pas taper notre enfant (la fessée est interdite par la loi depuis 2019), le mettre au coin, le rabaisser parce qu’il a désobéi. Tout cela, ce sont des violences éducatives ordinaires.
Nous allons essayer de comprendre pourquoi il n’a pas respecté cette règle, en discuter avec lui, envisager une sanction si nécessaire et réfléchir à la prévention de ce comportement inapproprié. Mais on ne dit pas toujours oui dans l’éducation positive !
L’éducation positive met beaucoup de pression sur les parents : la pression de la mère parfaite qui culpabilise si elle a crié sur ses enfants. Or, l’éducation positive l’est aussi pour les parents. Quand on est parent, il est important d’essayer de faire les choses comme on aimerait les faire. Essayer ! Pas réussir à tout prix. Car dans l’éducation positive, il est également important d’accepter de ne pas réussir, de s’excuser, d’accepter l’état émotionnel dans lequel nous sommes… Toutes ces compétences que nous aimerions transmettre à nos enfants, appliquons-les d’abord à nous !
Il y a des moments où nous serons fatigué.e.s et donc moins patient.e.s. Ce n’est pas grave. Si nous avons agi d’une façon qui ne nous convient pas avec nos enfants, discutons-en avec eux, expliquons-leur et excusons-nous. La relation que nous avons avec notre enfant n’en sera que renforcée.
Est-ce facile de mettre en place l’éducation positive ?
Cela dépend des personnes. Pour certaines, oui, ça va être assez naturel. Pour d’autres, ça sera plus difficile. En effet, l’éducation positive est plutôt nouvelle. Il y a donc de fortes chances que vous n’ayez pas été éduqué.e de cette façon. Or, nous avons tendance à répéter ce que nous avons connu.
L’éducation positive nécessite une remise en question de ce que nous savons ou croyons savoir sur l’éducation et les enfants de façon générale. Et cette remise en question n’est pas toujours évidente.
L’éducation positive nécessite aussi de la patience et un contrôle de ses propres émotions. Si vous n’avez jamais appris à gérer vos émotions, il peut être difficile pour vous de le faire devant vos enfants, surtout lorsque la fatigue (lien vers page sommeil) et la charge mentale s’y ajoutent.
Un coaching parental vous aidera à mettre en place l’éducation positive dans votre famille pour avoir un lien fort avec vos enfants.