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Prise en charge du Trouble de la Personnalité Narcissique

Thérapies individuelles, groupes de parole, conférences et informations

Le trouble de la personnalité narcissique est une pathologie du narcissisme. L’expression « perversion narcissique » a été proposée en 1986 par Paul-Claude Racamier dans son texte Entre agonie psychique, déni psychotique et perversion narcissique, puis en 1987 dans son ouvrage La Perversion narcissique, et enfin en 1992 dans Génie des origines. La perversion narcissique est tirée de la théorisation psychanalytique qui relie les points de vue de Freud sur la sexualité et sur le narcissisme.

Cette personnalité présente un sujet qui agirait comme un prédateur en substituant le besoin d’être obéi au désir d’être aimé, et qui, pour l’obtenir, pourrait aller jusqu’à détruire l’identité de sa proie par la manipulation mentale ou le harcèlement moral. Il se nourrit de la dépréciation de l’autre et se procure l’amour de soi à travers l’autre. La structure de son fonctionnement est en fusion, en lien destructeur avec l’autre. Le pervers narcissique a inlassablement le besoin d’être admiré. Par ailleurs, la quête excessive de reconnaissance et le manque total d’empathie sont d’autres marqueurs de ce trouble.

Classification

La personnalité narcissique est classée dans les « Troubles de la Personnalité » dans le DSM-5.

La caractéristique essentielle de la Personnalité Narcissique est un mode général envahissant de grandiosité, de besoin d’être admiré et de manque d’empathie qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers. Les individus qui ont cette personnalité ont un sens grandiose de leur propre importance. Ils surestiment habituellement leurs capacités et exagèrent leurs réalisations, ce qui les fait paraître vantards et prétentieux. Ils supposent béatement que les autres auront la même estime pour leur activité et peuvent s’étonner que les louanges qu’ils attendent et pensent mériter fassent défaut. L’exagération de leur propres réalisations s’accompagne souvent d’une sous-estimation (dévalorisation) implicite de la contribution des autres. Ces personnes sont souvent préoccupées par des fantasmes de succès sans limite, de puissance, d’éclat, de beauté ou d’amour idéal. Elles peuvent ruminer sur l’admiration et les privilèges qu’elles devraient recevoir depuis longtemps déjà et elles se mettent au même niveau que des gens célèbres ou haut placés.

Les individus qui ont une personnalité narcissique pensent qu’ils sont supérieurs, spéciaux ou uniques et ils s’attendent à ce que les autres les reconnaissent comme tels. Ils pensent parfois qu’ils ne peuvent être compris et entourés que par des gens qui sont eux-même spéciaux ou ont un statut élevé et disent que leur entourage est « unique », « parfait » ou « brillant ». Les sujets narcissiques estiment que leurs besoins sont spéciaux et ne peuvent pas être compris par les gens ordinaires. L’estime d’eux-mêmes est accrue (en miroir) par la valeur idéalisée qu’ils attribuent à ceux qu’ils fréquentent. Ils insistent typiquement pour que seuls les « meilleurs » (médecins, avocats, coiffeurs, ou instructeurs) s’occupent d’eux et ils ne peuvent relever que des « meilleures » institutions. Ils dénigrent en revanche la qualification de ceux qui les ont déçus. Les individus qui ont une personnalité narcissique ont habituellement un besoin excessif d’être admirés. Leur estime d’eux-mêmes est en règle générale très fragile. Ils peuvent être occupés par le fait de savoir s’ils font bien les choses et comment ils sont considérés par les autres. Cela peut prendre la forme d’un besoin constant d’attention et d’admiration. Ils s’attendent parfois à être accueillis avec un tapis rouge et sont étonnés si les autres n’envient pas ce qu’ils possèdent. Ils cherchent constamment les éloges, souvent avec beaucoup de charme d’ailleurs. Ces sujets pensent que tout leur est dû et c’est ainsi qu’ils s’attendent à faire l’objet d’un traitement de faveur. Ils s’attendent à ce que l’on s’occupe d’eux et sont étonnés ou furieux quand cela n’est pas le cas. Ils peuvent pas exemple penser qu’ils n’ont pas à faire la queue et leurs priorités sont tellement importantes que les autres n’ont qu’à s’incliner. Ils sont irrités quand ils ne sont pas aidés dans leur « travail très important ». Ce sens que les choses leur sont dues, associé à un manque de sensibilité aux besoins et aux désirs d’autrui, peut aboutir à l’exploitation, consciente ou non, des autres. Ils s’attendent à recevoir tout ce qu’ils souhaitent ou désirent, qu’elle qu’en soit la conséquence pour autrui. Ils peuvent ainsi s’attendre à ce que les autres leur soient très dévoués et leur imposer un travail excessif sans mesurer les conséquences que cela peut avoir sur leur vie privée. Ils ont tendance à nouer des relations amicales ou amoureuses seulement si cela leur est utile pour atteindre des objectifs ou augmenter leur estime d’eux-mêmes. Ils s’arrogent souvent des privilèges ou des ressources qu’ils pensent mériter en raison de leur nature exceptionnelle.

Les individus qui ont une personnalité narcissique ont généralement un manque d’empathie et des difficultés à prendre conscience des désirs, du vécu subjectif et des sentiments d’autrui. Ils pensent habituellement que leur bien-être personnel est d’un grand intérêt pour autrui. Ils ont tendance à commenter leurs propres soucis avec une profusion inadaptée de détails et n’arrivent pas à reconnaître que les autres ont aussi des sentiments et des besoins. Ils sont souvent méprisants et impatients quand les autres parlent de leurs propres problèmes ou soucis. Ils peuvent être inconscients de la peine que leurs marques peuvent causer (p. ex. quand ils proclament à un ex-partenaire qu’ils ont maintenant « trouvé l’être de leur vie » ou quand ils vantent leur bonne santé devant un malade). Quand ils sont reconnus, les besoins, désirs ou sentiments d’autrui sont souvent considérés avec mépris comme des marques de faiblesse ou de vulnérabilité. Ceux qui entrent en relation avec des personnes narcissiques ressentent typiquement chez leur interlocuteur une froideur émotionnelle et un manque d’intérêt réciproque. Les individus ayant une personnalité narcissique envient souvent les autres et croient que les autres les envient aussi. Ils peuvent être jaloux du succès ou des biens des autres, pensant qu’eux-mêmes seraient plus dignes de ces réalisations, de cette gloire et de ces privilèges. Ils peuvent dévaloriser sèchement la contribution des autres, surtout si ces autres personnes ont reçu des distinctions ou des louanges pour leurs réalisations. Les personnes narcissiques sont fréquemment arrogantes et hautaines. Leur attitude est souvent snob, méprisante ou condescendante.

Contexte familial

Le Narcissique pervers a évolué et grandi dans des valeurs narcissiques d’arrogance, de suprématie de l’autre, de prestige social. La mère a souvent eu des difficultés à être tendre avec l’enfant, elle ne le comprend pas, ne s’occupe pas de lui, a du mal à lui témoigner ou lui montrer de l’affection, à lui montrer son amour, elle le « castre » affectivement. Elle attend plus de choses de lui qu’elle ne lui en donne. Elle passe donc par un autre moyen qui est la mise en valeur de son enfant, l’élévation narcissique, ce qui lui fait penser « qu’il est le meilleur ». Adulte, il croira donc qu’il faut écraser les autres pour continuer à survivre et être aimé. Les Pervers Narcissiques vivent dans un monde darwinien (« le monde c’est la jungle »), les autres sont un danger potentiel et ce sont eux les victimes, alors les seuls à survivre seront eux. Ils justifient leur cruauté et leur manipulation par le monde cruel qui les entoure et les agresse, selon leur perception, mais c’est en réalité le monde cruel dénué d’amour ou de sécurité affective dans lequel ils ont grandi.

L’autre profil affectif qui peut déclencher une personnalité perverse narcissique, si la structure de Trouble de la Personnalité était déjà sous-jacente, est la combinaison d’un père absent, ne manifestant pas de gestes tendres ou ne démontrant pas son amour, froid, distant, parfois passif-agressif, et une mère fusionnelle avec son enfant. Il devient ainsi l’enfant-roi et vient prendre « la place » du père, ceci dans un contexte incestuel, voire parfois incestueux (passage à l’acte de la mère) avec des problématiques de limites venant de la mère. L’enfant-roi, sans limites lui aussi, deviendra tout puissant, pensant avoir castré le père (complexe d’œdipe) et pris sa place. Il règne ainsi dans un cadre de suprématie où la mère lui cède tout et le voit comme l’enfant le plus beau, le beau intelligent, le plus talentueux, etc. Un schéma « manque de limite » ne permettra plus à l’enfant de revenir dans un réalisme où l’autre est pris en compte (il devient objet et non plus sujet), où tous les obstacles sur le chemin doivent être détruits et que rien ne peut lui être refusé. L’enfant souffre, rien ne sera « jamais assez » pour séduire et combler la mère (transfert plus tard sur les partenaires, décevantes d’emblée et faisant jaillir la colère non exprimée sur la mère), rentrant ainsi dans une quête sans fin d’approbation et d’idéalisation, des autres et du monde où toute perception ne sera que dichotomique, et ne pouvant se traduire que pas un « eux ou moi ». La seule option est la fusion (lien avec la mère) sinon l’autre est un ennemi à abattre (le père). Dans ce monde sans options, ressemblant à une jungle où la règle de Darwin règne alors et non plus les lois humanistes, la paranoïa, les soupçons et la méfiance seront les gages de survie dans ce monde impitoyable où « tout le monde veut sa peau », lui qui est le roi dont tout le monde veut la couronne. La confiance n’est plus possible depuis l’enfance, et les liens d’attachement ne sont pas possibles, le mode de survie ne pouvant être que la manipulation, l’évitement, les secrets, le rabaissement, le conflit, dans un rapport perpétuel dominant-dominé.

Origines du Pervers Narcissique

Paul-Claude Racamier l’a énoncé en 1986, en même temps que la caractérisation de la perversion narcissique : « On ne naît pas pervers, on le devient ». La perversion narcissique est un apprentissage fait depuis l’enfance. D’une part, des mécanismes manipulatoires et d’autre part, de la résolution externe des conflits internes. Avec le temps, cette déviance est devenue un mode de fonctionnement à part entière chez le pervers. Il s’est structuré de cette façon. Le Pervers Narcissique n’a pas été reconnu comme personne, comme individu dans son enfance et a dû jouer le rôle de l’enfant parfait ou mature auprès de ses parents. Cependant, cette image de perfection était elle-même changeante dans les yeux de ces derniers. Cela a poussé l’enfant à se créer des « masques » de personnalités qu’il a mis en action, au lieu de ce qu’il était réellement. Ainsi, son vrai « moi » s’est perdu en chemin, laissant place à une coquille vide. Le Pervers Narcissique a laissé derrière lui son « soi » depuis longtemps, dans sa jeune enfance, pour inventer de faux « soi » (self) au fur et à mesure des personnes ou victimes qu’il rencontre, afin d’agir sur tout le monde ou d’avoir la capacité d’être aimé par n’importe qui.  C’est un peu comme s’il cherchait à se reconstituer à travers les narcissismes des autres, comme un miroir brisé.

L’enfant, futur Pervers Narcissique, a généralement subi de graves atteintes à son intégrité psychique, telles que des humiliations, des maltraitances, de l’ignorance, des insultes, voire des abus sexuels. Tout ce qu’il inflige plus tard à ses victimes lui a été infligé précédemment, sauf qu’il a « choisi » (bien qu’il ne s’agisse pas d’un choix, mais d’un mécanisme de survie) de nier la souffrance passée au lieu de la regarder en face, ce qui le guérirait. L’enfant victime a souvent dû faire face à un climat dit « incestuel », avec un inceste sans passage à l’acte génital mais une proximité inadéquate qui ne lui a pas permis de construire des limites entre le parent persécuteur et lui-même. C’est ce schéma qu’il met en place avec ses victimes. Il tente d’abolir toute frontière entre la proie et lui afin d’envahir l’espace psychique de l’autre, tout en maintenant cet autre à bonne distance et en le chosifiant. Derrière chaque Pervers Narcissique se trouve au moins un parent souffrant lui-même de cette déviance. Il s’agit souvent de la mère. L’amour de ces enfants pour leur mère se situe entre l’amour (loyauté infantile) et la haine.  Le Pervers Narcissique n’a pas appris à aimer comme nous l’entendons. Ce qu’on lui a montré comme étant de l’amour était en fait de la haine, mais verbalisée comme de l’amour. Ce sont des personnes immatures, dont le développement émotionnel est resté bloqué dans l’enfance. Leur intelligence, elle, est bien adulte et capable de produire une souffrance adaptée au millimètre près pour la victime.

Les Pervers Narcissiques ont une très faible estime d’eux-mêmes et ont conscience d’être obligés de porter des masques pour être acceptés par autrui. Ils ne vivent que par l’imposture. Ils ne sont jamais ceux qu’ils prétendent être. «L’amour» que les victimes ressentent pour eux ne peut pas en être car elles ne connaissent pas vraiment leurs bourreaux et les Pervers Narcissiques ne sont pas capables d’aimer d’autres personnes qu’elles-mêmes (et leur mère toute-puissante). Il s’agit d’addiction affective. On peut pleurer sur les enfants qu’ils ont été, mais pas sur les adultes qu’ils sont devenus. Chacun dispose en effet du libre arbitre d’effectuer un travail sur soi.

Style d’attachement du PN

Le psychiatre et psychanalyste anglais John Bowlby a travaillé, avant la guerre, sur les séparations, la perte et le deuil. Il a par la suite mis en évidence les mécanismes de formation et de développement des relations d’attachement en intégrant, en 1969, les apports de la psychanalyse et ceux de l’éthologie dans sa théorisation des liens d’attachement. Bowlby (1969) décrit l’attachement comme étant le produit des comportements qui ont pour objet la recherche et le maintien de la proximité d’une personne spécifique. C’est un besoin social primaire et inné d’entrer en relation avec autrui. La fonction de l’attachement est pour Bowlby une fonction adaptative à la fois de protection et d’exploration. La figure d’attachement est la personne vers laquelle l’enfant dirigera ses comportements d’attachement. Selon Bowlby (1969), la mère est en général la première personne pour tenir cette fonction. Le style d’attachement est créé par la façon dont les parents, ou les « figures d’attachement », interagissent avec leur enfant, et va largement déterminer le style d’attachement que ce dernier va développer à leur contact : secure, ambivalent, évitant ou désorganisé. Cette empreinte initiale va suivre l’enfant au cours de son évolution et constituera le modèle de toutes ses relations futures.

Le style d’attachement des Pervers Narcissiques est insécure de type évitant-distant (dismissive avoidant). C’est un style d’attachement où la personne ne demande pas d’aide car la croyance est que l’autre ne sera pas là si on en a besoin. Petit, l’enfant n’a pas pu compter sur la mère pour le sécuriser. Il n’a donc confiance en personne, la croyance est qu’on ne pourra pas faire pour eux, ce que personne n’a fait pour eux auparavant, ils ne croient ainsi en personne et se débrouillent tout seuls.

Les enfants qui ont un attachement évitant tendent à éviter leur parent. Les émotions sont sous-exprimées, ils ont des difficultés à se confier, à exprimer leurs émotions (évitement des états émotionnels qui ne sont pas reconnus et traités en tant que tels par les adultes) et à solliciter les autres (aide ou conseil). Les recherches suggèrent que ce style est le résultat d’abus ou de négligence. Les enfants qui sont punis ou pénalisés de s’être fiés à un parent, apprennent à ne plus chercher d’aide auprès de celui-ci. Ainsi, les adultes qui ont un style d’attachement insécure évitant restent la plupart du temps en surface dans l’engagement de leurs relations. L’une de leurs croyances fondamentales est “qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même”. Les « évitants » revendiquent en effet leur indépendance, leur liberté ou leur autonomie. Tout ce qui prend la forme d’un engagement, de près ou de loin,  les fait fuir et les fait réagir de manière inappropriée (rupture soudaine, trahison pour les PN, infidélité…). Le détachement émotionnel dont ils font preuve leur permet de se préserver a minima de la douleur de la rupture, ainsi que le manque d’empathie, où l’autre n’est pas sujet mais objet (utilisé, puis jeté comme un objet qui ne distrait plus). L’accent de ce style d’attachement est placé sur le raisonnement au détriment des affects.

Description du style d’attachement évitant

  • Peur d’être rejeté, méprisé, puni, abandonné, trahi
  • Stratégies de mise à distance (infidélité, tromperie, manigances, évitements, silence, ruptures soudaines…)
  • N’exprime pas de besoin (par peur d’être utilisé et trahi… peurs qui se transforment en croyances paranoïaques)
  • Besoin d’un délai pour revenir à la surface et revenir dans l’interaction avec les autres (silence, mise à distance, chaud/froid…)
  • Garde des souvenirs négatifs de la relation qu’il utilise pour s’en dégager plus facilement
  • Évite de susciter de l’attention négative (manipulation, séduction…)
  • Se convainc qu’il n’a pas besoin des autres et qu’il se suffit à lui-même (croyance d’être seul dans et contre un monde hostile)
  • A du mal à supporter tout ce qui menace une ressource limitée (son temps, son argent, son espace personnel…)
  • Supprime le contact avec ses émotions douloureuses

Lorsque la proximité devient insupportable pour le partenaire évitant, il désactive son système d’attachement et devient distant. Le partenaire anxieux ressent cette prise de distance, ce qui l’amène à suractiver son système d’attachement et il devient envahissant (la relation d’emprise rajoutant à l’effet de fusion et d’incapacité de quitter le partenaire toxique).

Voici quelques caractéristiques du partenaire « insécure évitant » décrits par Levine & Heller :

  • Dit ou pense « je ne suis pas prêt à m’engager dans une relation » et peut cependant rester des années avec la même personne
  • S’attarde sur les petites imperfections de son partenaire (habillement, façon de parler, façon de manger…)
  • Pense encore à son ex et idéalise cette relation passée
  • Attend de rencontrer « LA bonne personne » idéalisée
  • Flirte avec d’autres personnes
  • Ne dit pas « je t’aime »
  • S’éloigne de son partenaire quand tout va bien (suite à un moment agréable, ne donne plus de nouvelles, ne répond pas aux messages…) et revient quand il pense perdre son/sa partenaire
  • Pense à autre chose lorsqu’il est avec le partenaire
  • Garde des secrets et maintient le flou à son sujet

Ces stratégies sont inconscientes chez les personnes au style d’attachement insécure évitant, ainsi que chez les PN, elles sont mises en place de façon à étouffer les besoins d’attachement, qui pourraient se manifester lorsque la proximité devient trop menaçante : aliéner pour ne pas être aliéné, trahir d’avance puisque de toute façon ils vont être trahis, être sur ses gardes en permanence, se méfier de tout le monde, être infidèle pour avoir un plan « B » (voir C, D, E…) si le partenaire les abandonne, garder ses biens pour soi (argent, biens, secrets…) par peur d’être trahi un jour et de se retrouver sans rien…

Objectifs thérapeutiques

  • Apprendre à reconnaitre les techniques et phases de manipulation afin d’en avoir conscience et de s’en défaire (psycho-éducation)
  • Travail sur l’estime de soi, la connaissance de soi et les failles narcissiques
  • Qu’est-ce que la perversion, la manipulation ? (psycho-éducation)
  • Travail sur les comportements impulsifs et élans instinctifs, ainsi que les comportements conscients, calculés et stratégiques
  • Attaquer pour se défendre, travail sur la vision paranoïaque et darwinienne
  • Travail sur la colère, émotion parasite à la tristesse
  • Soi ou l’autre, apprendre à coexister et vivre avec les autres
  • Travail sur les traumatismes
  • Travail sur les émotions et la dépression sous-jacente
  • Affirmation de soi et techniques de communication non violente
  • Travail sur les biais existentiels d’un soi déconstruit (liberté, mort, isolement fondamental, sens de la vie…)
  • Jalousie, possession et liberté, travail sur l’autre en tant que « sujet » et non « objet »
  • Travail sur la projection : pleine conscience pour s’observer et pouvoir regarder l’autre également
  • Travail sur les peurs et phobies : vieillir, perdre le contrôle, être trahi, la solitude, être abandonné, manquer…
  • Restructuration cognitive et biais cognitifs
  • Travail sur la victimisation
  • Manque affectif et problématiques du couple
  • Travail sur « l’enfant intérieur » abandonné dans l’enfance (laissant l’adulte grandir vide)
  • Confiance en soi et confiance en l’autre
  • Travail sur les pulsions destructrices
  • Faux-self, masques et carapaces