Neuropsychologie et Maladies Neurologiques (adultes et gériatrie)
Prise en charge intégrative des perturbations cognitives, émotionnelles, comportementales et cérébrales
Qu’est-ce que la neuropsychologie ?
La neuropsychologie est une discipline de la psychologie qui étudie les perturbations cognitives (perturbations des fonctions intellectuelles), émotionnelles, comportementales et les troubles de la personnalité en lien avec le fonctionnement cérébral.
L’examen neuropsychologique est un processus qui aide au diagnostic et qui couvre l’ensemble des fonctions prises en charge par le cerveau (Mémoire, Attention, Organisation/ Planification, Perception, Expression orale, Lecture, Ecriture…).
L’état psycho-affectif est également pris en compte afin de faire ressortir la présence d’anxiété, de tristesse, de colère ou de perte d’estime de soi qui vont retentir sur les fonctions intellectuelles. Cette évaluation repose sur une série d’exercices (que l’on appelle aussi des tests) permettant d’évaluer les fonctions cognitives (intellectuelles) comme la concentration, la mémoire, la résolution de problèmes, l’organisation, le langage… Lorsque ces fonctions sont perturbées, on parle de troubles cognitifs. Ainsi, l’examen neuropsychologique permet d’évaluer la présence de ces troubles. Mais l’évaluation ne se contente pas d’évoquer les difficultés du patient, elle fait également ressortir ses points forts. Cette évaluation sera un des éléments qui conduira au diagnostic fait par le médecin.
Comment se déroule une évaluation neuropsychologique ?
L’examen neuropsychologique se déroule en 3 étapes :
Etape 1 : L’entretien : Il qui vise à recueillir des informations sur le motif de la consultation et sur l’histoire de vie du patient. Ces informations permettent d’adapter le bilan en fonction des difficultés présentées par le patient et de recueillir les 1ers éléments qui pourront aider au diagnostic.
Etape 2 : L’évaluation : elle consiste en la passation d’un ensemble de tests neuropsychologiques qui permettent d’objectiver ou non l’altération de certains processus cognitifs. Ainsi, durant cette étape, nous réalisons des exercices différents les uns des autres qui vont évaluer la mémoire, l’attention, l’organisation, le langage, les gestes…etc…
Etape 3 : La cotation et l’interprétation des résultats : Une fois l’évaluation terminée, le neuropsychologue doit « coter » les résultats obtenus, c’est-à-dire qu’il compare les scores du patient à ceux de personnes qui ont le même âge et le même niveau socio-culturel (c’est ce qu’on appelle la norme). Il interprète ensuite ces résultats en regard des éléments cliniques observés (stress…).
Pourquoi réaliser un examen neuropsychologique ?
– L’évaluation neuropsychologique peut avoir un rôle d’aide au diagnostic. Elle est donc essentielle pour rechercher des signes cliniques (type de troubles de mémoire, troubles d’attention…).
– Cela peut être un examen de suivi et de réévaluation des troubles. Il peut également servir à amorcer une prise en charge de type rééducation/remédiation cognitive dans certains cas.
Les résultats des examens neuropsychologiques peuvent également servir à aider le patient et ses proches à comprendre les difficultés rencontrées au quotidien. Ainsi, le bilan neuropsychologique pourra être le premier pas vers la récupération d’une meilleure image de soi, une amélioration des relations au sein de la famille et permettre le développement d’une stratégie qui visera à surmonter la maladie.
La remédiation ou réhabilitation neuropsychologique
Il existe 2 axes de remédiation cognitive :
– l’approche cognitive : il s’agit de stimuler, entrainer, restaurer, réorganiser les processus fragilisés. Le travail avec le patient porte sur la mise en place de stratégies pour l’aider à compenser ses difficultés.
– l’approche écologique : elle est axée sur la vie quotidienne. Elle porte sur la modification de l’environnement et la mise en place d’aides extérieures pour compenser les troubles.
Les 5 piliers de la remédiation cognitive…
– L’évaluation neuropsychologique : elle permet de pointer les points forts pour déterminer les ressources et les points faibles pour établir les objectifs. La prise en charge est donc obligatoirement personnalisée.
– La prise de conscience des difficultés : il faut établir les objectifs de prise en charge en lien avec la plainte du patient afin d’obtenir son adhésion.
– La motivation : elle peut être potentialisée par une bonne alliance thérapeutique, en établissant des objectifs réalistes à atteindre, en mettant en avant les réussites du patient, et en le rassurant sur sa progression. L’implication du patient est un gage de la réussite d’une remédiation.
– La généralisation des apprentissages : elle permet le transfert des acquis à la vie quotidienne.
– La prise en charge peut être pluridisciplinaire : plusieurs composantes peuvent être touchées ; il est donc important d’axer le travail rééducatif en lien avec d’autres professionnels : psychologues cliniciens, médecins, orthophonistes, psychomotriciens, ergothérapeutes, etc.