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Autres Troubles Non Classés

Prise en charge thérapeutique intégrative

Burn Out (épuisement professionnel)

L’Organisation mondiale de la santé définit l’épuisement professionnel comme « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ». L’épuisement professionnel, également appelé burn out, est un trouble psychique résultant d’un stress chronique dans le cadre du travail. Il se développe progressivement chez certaines personnes exposées à des conditions de travail frustrantes et démotivantes : face à la fatigue, au sentiment d’échec et aux difficultés de concentration, celles-ci tendent à travailler toujours davantage pour essayer de retrouver satisfaction et confiance en elles. Si les conditions de travail restent difficiles, un cercle vicieux s’installe jusqu’à l’épuisement. Le burn out se traduit d’abord par des signes physiques : fatigue permanente, mal de dos, insomnies, migraine, maux de ventre, infections fréquentes, etc. Une souffrance psychique peut également se manifester : un vide émotionnel, de l’anxiété sous toutes ses formes, de l’irritabilité, une tendance à s’isoler, des difficultés de concentration, un sentiment d’être dépassé par les événements ou de la démotivation. Puis la personne épuisée devient anormalement froide et indifférente, elle s’isole émotionnellement et fait preuve d’un cynisme inhabituel. Le plus souvent, les signes physiques disparaissent spontanément, mais sans que cela ne soit pour autant le signe d’une amélioration durable de l’état de santé. Lorsque les conditions de travail continuent à être insatisfaisantes, d’autres signes caractéristiques apparaissent progressivement, la frustration, le sentiment d’échec et le détachement excessif vis-à-vis des événements et de l’entourage. Des troubles du comportement alimentaire peuvent apparaître, voire des toxicomanies (alcool, drogues, médicaments). L’épuisement, lorsqu’il persiste, peut également déclencher une dépression avérée qui vient aggraver le burn out. Les personnes souffrant d’épuisement professionnel pendant de longues périodes semblent prédisposées à d’autres problèmes de santé, tels que maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, surpoids ou obésité.

Deuil Traumatique

Le deuil est la perte, le décès d’un être cher. La durée du deuil peut être plus ou moins longue. C’est un état que l’on garde toute sa vie et celui-ci peut se manifester pendant un an ou deux. La personne endeuillée peut s’habiller de façon particulière, avoir des comportements non habituels en famille et au travail et fréquenter des lieux qu’elle ne fréquente pas d’habitude ou vice versa. Au bout d’un moment la personne endeuillée tourne la page et reprend sa vie comme avant. Le deuil traumatique est un deuil plus compliqué, la mort est foudroyante. Les circonstances de la mort du proche sont vécues comme brutales et inattendues. La personne qui subit ce drame peut être en colère, ressentir un profond sentiment d’injustice et de quelque chose d’inachevé. Les personnes endeuillées se posent de nombreuses questions comme ‘Pourquoi maintenant ?’, ‘Pourquoi lui ?’. Un décès est toujours difficile à vivre mais le caractère prévisible de la mort dans certains cas amortit ce choc et nous aide à nous préparer. La mort brutale, quant à elle, n’offre aucune possibilité de préparation, on ne connaît souvent pas les dernières volontés du défunt, organiser des obsèques dans ce cas devient très difficile. Il n’est pas facile de réaliser qu’on n’a pas eu le temps de dire adieu à la personne ou que certains conflits n’étaient pas réglés. Certaines personnes regrettent de ne pas avoir pu dire à quel point elles aimaient la personne perdue. L’impact des morts violentes ou traumatiques peuvent donner lieu à des pathologies du deuil et des syndromes psychotraumatiques. Les deuils traumatiques peuvent être liés à différentes situations spécifiques : morts violentes, brutales (accident, issue brutale d’une maladie) ; suicides ; homicides ; catastrophes collectives naturelles ou technologiques, guerres et crimes de guerre. Ces morts violentes et brutales ont la particularité d’entraîner des effets de sidération et des réactions de stupeur et d’hébétude à l’annonce du décès qui rendent difficile tout travail de deuil ultérieur. Le sujet peut rester longtemps dans son état de sidération initial, il ne parvient pas à croire à la mort de son proche et continue à le chercher comme s’il était toujours vivant, parfois avec des dimensions quasi délirantes.

Fatigue Compassionnelle

La fatigue compassionnelle survient lorsque les soignants ou les professionnels des soins commencent à ressentir la douleur et la souffrance des personnes dont ils s’occupent. Ils en viennent à perdre de leur identité — qui se confond à celle des malades — en faisant preuve d’un investissement émotif plus grand que ce qu’ils reçoivent en retour pour que leur travail soit gratifiant. Résultat : ces personnes sont submergées par une forme d’épuisement profond qui se manifeste sur le plan physique, émotif et spirituel. La fatigue compassionnelle représente une image miroir des émotions ressenties par les personnes atteintes, qui se manifestent chez les personnes assurant les soins. C’est la sensibilité ou la vulnérabilité à la douleur qui peut devenir écrasante. Les personnes frappées de fatigue compassionnelle ont du mal à maintenir un sain équilibre entre leurs préoccupations et leur objectivité. Elles ont peine à se sortir de la spirale descendante. Beaucoup de personnes qui éprouvent ces sentiments réagissent en s’investissant encore plus et elles en viennent à toucher le fond. Étant donné le niveau extrême d’engagement requis pour s’occuper d’une personne atteinte de la SLA, la fatigue compassionnelle apparaît parfois chez les principaux soignants, les êtres chers et les professionnels qui prodiguent les soins.

Misophonie (l’aversion pour le bruit)

La misophonie (terme apparu en 2000 signifiant une forte aversion aux sons) est un état chronique caractérisé par une aversion à certains sons produits par un autre individu, tels que les bruits gutturaux, nasaux ou buccaux (mâchement de gomme, claquement des lèvres), le clic du stylo, ou le tapotement des doigts sur la table ou sur un clavier. Ce trouble est à distinguer des acouphènes (origine auditive ou neurologique) ou de la phonophobie qui est une crainte d’entendre due à une sensation auditive insupportable, produite par les sons environnants. Les sons impliqués dans la misophonie ont le point commun d’être répétitifs, provoquant une réaction aversive immédiate avec une anxiété, une colère et un sentiment de dégoût important, accompagnés d’une envie impulsive de faire cesser ce bruit de manière immédiate afin de soulager ses symptômes. De plus, la majorité des personnes souffrant de misophonie relatent que les bruits émanant d’enfants ou d’animaux ne sont pas incommodants, et que les individus sources des bruits aversifs sont ainsi des adultes dans la totalité des cas. La misophonie serait une maladie neuro-psychiatrique associée à des anomalies cérébrales, avec une hyperactivation du cortex insulaire inférieur (la région cérébrale qui permet d’orienter notre attention vers ce qui survient dans notre environnement). La misophonie est encore assez méconnue et ce trouble est souvent non diagnostiqué. La prise en charge de la misophonie est psychothérapeutique. Les thérapies cognitivo-comportementales sont recommandées. Une thérapie d’habituation des acouphènes peut également être mise en place. 

Perversion Narcissique

Le Pervers Narcissique ou « PN » est la dénomination utilisée en psychanalyse, c’est également la plus répandue et la plus utilisée. Dans la classification internationale des pathologies psychologiques et psychiatriques (DSM-5), le terme de Pervers Narcissique (PN) n’est pas utilisé mais est diagnostiqué sous le terme de « Trouble de la Personnalité Narcissique », et se trouve dans la catégorie du Groupe B des « Troubles de la Personnalité » avec la Personnalité Antisociale, la Personnalité Borderline, la Personnalité Dépendante, la Personnalité Histrionique… Le Pervers Narcissique souffre d’un trouble de la personnalité, une pathologie du narcissisme, de type perversion. L’expression « perversion narcissique«  a été proposée en 1986 par Paul-Claude Racamier dans Entre agonie psychique, déni psychotique et perversion narcissique, puis en 1987 dans son ouvrage La Perversion narcissique, et enfin en 1992 dans Génie des origines. Elle est tirée de la théorisation psychanalytique qui relie les points de vue de Freud sur la sexualité et sur le narcissisme. Cette personnalité présente un sujet qui agirait comme un prédateur en substituant le besoin d’être obéi au désir d’être aimé, et qui, pour l’obtenir, pourrait aller jusqu’à détruire l’identité de sa proie par la manipulation mentale ou le harcèlement moral. Il se nourrit de la dépréciation de l’autre et se procure l’amour de soi à travers l’autre. La structure de son fonctionnement est en fusion, en lien destructeur avec l’autre. S’il n’y a pas d’autre, il est perdu. Il a besoin de détruire l’autre et de s’en nourrir pour se construire, exister, survivre : « il n’en restera qu’un, et ce sera moi ». Le pervers narcissique a inlassablement le besoin d’être admiré. Par ailleurs, la quête excessive de reconnaissance et le manque total d’empathie sont d’autres marqueurs de ce trouble. La caractéristique essentielle de la Personnalité Narcissique est un mode général envahissant de grandiosité, de besoin d’être admiré et de manque d’empathie qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers. Les individus qui ont cette personnalité ont un sens grandiose de leur propre importance. Ils surestiment habituellement leurs capacités et exagèrent leurs réalisations, ce qui les fait paraître vantards et prétentieux. Ils supposent béatement que les autres auront la même estime pour leur activité et peuvent s’étonner que les louanges qu’ils attendent et pensent mériter fassent défaut. L’exagération de leur propres réalisations s’accompagne souvent d’une sous estimation (dévalorisation) implicite de la contribution des autres. Ces personnes sont souvent préoccupées par des fantasmes de succès sans limite, de puissance, d’éclat, de beauté ou d’amour idéal. Elles peuvent ruminer sur l’admiration et les privilèges qu’elles devraient recevoir depuis longtemps déjà et elles se mettent au même niveau que des gens célèbres ou haut placés.

Procrastination Pathologique

La procrastination est une tendance à remettre à plus tard ce qu’on pourrait faire maintenant et à demain ce qu’on pourrait faire aujourd’hui. Cela s’applique majoritairement aux tâches pénibles de la vie quotidienne : ménage, travail, courses, rendez-vous à prendre… Bien souvent, les activités ou actions à réaliser sont remplacées par des occupations secondaires et non urgentes. La plupart des psychologues et des médecins s’accordent à dire que la procrastination pourrait être causée par un manque d’assurance, une mauvaise estime de soi ou encore des difficultés de concentration, la peur de l’échec ou le perfectionnisme. Face à une action à effectuer, un procrastinateur peut aussi considérer qu’elle est trop pénible et ne lui apportera aucune satisfaction. La procrastination n’est pas une maladie. C’est un terme principalement utilisé en psychologie pour évoquer ce comportement. Par ailleurs, la plupart des êtres humains, enfants comme adultes, se sont déjà retrouvés dans une situation où ils ont procrastiné. Cependant la procrastination peut être le symptôme d’autres troubles psychologiques comme celui de l’anxiété. Elle peut également être source de stress ou de culpabilité, autant d’émotions pénalisantes dans la vie quotidienne. Si la procrastination devient invalidante dans la vie du sujet et qu’elle induit une souffrance significative, elle devient pathologique et donc un trouble qui pourrait un jour devenir classé (comme le Burn Out qui est reconnu mais non encore classé). Pour traiter la procrastination, il est possible de faire appel à un psychologue, principalement un comportementaliste. Ce professionnel vous accompagnera dans votre démarche pour cesser de remettre à plus tard les choses importantes et ainsi mieux gérer votre temps grâce à des exercices (Ex : établir des listes de tâches à effectuer, se fixer des objectifs réalisables, associer tâche pénible et récompense, conserver du temps pour la détente, créer des conditions optimales pour se concentrer (calme, solitude…). Le contraire de la procrastination est la précrastination. Il s’agit d’une tendance à tout faire tout de suite même ce qui n’est pas important ou ce qui peut attendre. Un précrastinateur aime mesurer le nombre de tâches qu’il a accompli en cochant les actions dans une liste par exemple. Cependant, il est souvent face au sentiment d’être débordé, de ne pas avoir assez de temps. Tout comme la procrastination, la précrastination est alors source de stress à cause d’une mauvaise gestion de son temps. Une personne qui remet tout au lendemain est appelée un procrastinateur. Au féminin, on peut utiliser le terme procrastinatrice. La procrastination concerne tous les êtres humains à des degrés très divers et plus ou moins gênants dans la vie de tous les jours. Pour évoquer ce comportement, il existe une journée mondiale de la procrastination le 25 mars de chaque année.

TOC du couple

Le TOC du couple, aussi appelé ROCD (Relationship Obsessive Compulsive Disorder), s’pparente à un trouble obsessionnel compulsif. Il regroupe trois types de troubles psychiques : l’obsession sur la relation de couple, l’obsession sur le partenaire et la phobie d’impulsion. Le TOC du couple consiste en une obsession sur la relation de couple et sur le partenaire, avec des doutes obsessionnels sur toutes les questions relatives au couple, des préoccupations intenses sur la relation de couple, ainsi que des vérifications multiples et récurrentes. Chacun de ces aspects concerne les sentiments de la personne vis-à-vis de son partenaire, ainsi que les sentiments réciproques du partenaire vis-à-vis de la personne. C’est également la légitimité de la relation de couple qui fait l’objet des obsessions. Toutes les dimensions du couple et des deux partenaires peuvent être concernées par le TOC du couple, comme l’apparence physique, les valeurs et la morale, la sociabilité , les capacités intellectuelles, les émotions et les sentiments, ainsi que les compétences dans tous les domaines, tant sur le plan privé que professionnel ou social. Dans le TOC du couple, le patient qui présente ces symptômes en souffre mais également son partenaire, aussi concerné par ce trouble. Le TOC du couple est pris en charge en psychothérapie comme les autres troubles obsessionnels compulsifs. Les prises en charge thérapeutiques les plus adaptées sont les Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC), la Pleine Conscience, la Thérapie de couple, la Thérapie de soutien, la sophrologie…

Trouble de la Rêverie Compulsive

Le trouble de la rêverie compulsive (aussi appelée « rêverie compulsive », « rêverie diurne » ou « rêverie maladaptée ») est un trouble du comportement associé à d’autres troubles psychologiques, comme notamment les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ou les troubles du décicit de l’attention. Le trouble de la rêverie compulsive se caractérise par des séances de rêveries éveillées intenses, pouvant durer de quelques minutes à plusieurs heures, une ou plusieurs fois par jour. On peut également observer des mouvements ou des émotions en lien avec l’activité imaginaire (expressions faciales, mouvements des lèvres, gestes répétitifs, pleurs, rires…). Décrit pour la première fois par le psychologue Eli Somer, professeur de psychologie clinique à l’université de Haïfa en Israël, sous l’appellation maladaptive daydreaming, il décrit le trouble de la rêverie compulsive comme « un fantasme actif qui remplace les interactions humaines et/ou nuit à l’efficacité fonctionnelle ». Comme tous les troubles encore non classés, ce comportement est malheureusement peu connu de nos jours. Somer définit le phénomène pour la première fois en 2002.En 2016, une échelle a été mise au point par Somer et son équipe, afin de tenter de mesurer ce trouble et de mieux le comprendre. Jerome L. Singer, chercheur en neurosciences, a étudié l’imaginaire et la rêverie diurne en utilisant des techniques d’imagerie cérébrale. Il a décrit, dans un ouvrage publié en 1975, deux types de rêveries éveillées, celles qui sont positives et constructives, et d’autres qu’il qualifie de dysphoriques. Ce qui distingue le trouble de la rêverie compulsive aux rêveries diurnes « normales », ou autres voyages de la pensée, c’est son intensité. « Les personnes concernées sont complètement absorbées dans leur imagination, comme dans une réalité virtuelle », explique Somer. D’un côté, c’est un don, un talent… Mais de l’autre, la vivacité des rêveries fait que certaines personnes y passent vraiment trop de temps. Les personnes affectées préfèrent leur monde intérieur à celui, réel, de l’extérieur. » d’après le psychologue. Si elle s’accompagne d’une charge de souffrance, elle est considérée comme une pathologie.