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Communication Non Violente (CNV)

« Le langage et les interactions qui renforcent notre aptitude à donner avec bienveillance et à inspirer aux autres le désir d’en faire autant » Marshall B. Rosenberg

Description

La communication non violente (appelée aussi CNV) consiste à instaurer entre les êtres humains, des relations fondées sur une coopération harmonieuse, sur le respect de soi et des autres.

La Communication NonViolente est une démarche qui met en lumière ce qui facilite ou entrave la relation. Elle nous aide à renouer avec une qualité d’écoute de soi-même et de l’autre, et à retrouver la bienveillance et l’empathie que nous portons naturellement en nous, à partir de la vision fondamentale que tous les êtres humains ont les mêmes besoins.

Origines

Théorisée par Gandhi, apôtre de la non violence, cet outil de communication verbale est recommandé pour la résolution de conflits et permet de développer une meilleure relation à soi. Développée aux Etats-Unis dans les années 70, elle a été mise au point et  par Marshall B. Rosenberg, docteur en psychologie, élève et collaborateur de Carl Rogers (1902-1987), rédacteur de nombreux livres dont «Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs». Depuis sa création, elle est enseignée et appliquée partout dans le monde, y compris dans des zones de conflit et de violence. Le succès que rencontre Marshall B. Rosenberg l’amèna à créer le Center for Non-Violent Communication à Sherman (Texas). Encore aujourd’hui, il anime des séminaires ouverts au grand public et aux organisations privées.

L’apparition en France de la CNV, date de quelques années seulement, suite aux conférences d’un ancien avocat, Thomas d’Ansembourg, auteur du livre Cessez d’être gentil, soyez vrai. La méthode connaît depuis un retentissement important du fait de ses applications à la médiation.

Plus qu’un processus ou un langage, la Communication NonViolente (CNV) nous donne des clés de compréhension sur notre fonctionnement en tant qu’être humain. Elle propose une autre façon de penser, de s’exprimer et d’exercer son pouvoir, qui se différencie nettement de celle dont la plupart des gens dans le monde ont été éduqués à communiquer et à interagir.

Cheminement de la démarche CNV

  • Repérer ce qui, dans notre manière de penser et de communiquer, génère de l’opposition ou, au  contraire, facilite la communication et désamorce les conflits;
  • Clarifier ce que nous vivons, notamment les enjeux ou besoins, et établir nos priorités parmi eux;
  • Nous exprimer de manière concise, sans jugements ni exigences, et faire des demandes claires;
  • Décoder l’agressivité d’autrui, c’est-à-dire ne pas la prendre contre nous, de manière à garder le dialogue ouvert;
  • Ecouter et développer une écoute empathique.

Quels sont les outils qui favorisent la Communication Non Violente ?

  • Observer sans évaluer : l’observation claire de ce que nous voyons, entendons ou touchons et qui affecte notre bien être sans y mêler la moindre évaluation qui pourrait entraver la communication avec l’autre. Exemple: au lieu de dire «tu traînes dans ton travail» (observation et évaluation) il faut plutôt dire «tu ne commence à réviser qu’à la veille des examens».
  • Identifier et exprimer les sentiments : exprimer ce que nous ressentons en faisant la distinction entre sentiments et pensées, entre ce que nous ressentons et ce que nous pensons être, les interprétations des réactions, les comportements des autres à notre égard. Exemple: il faut remplacer «je sens que je me suis faite avoir» par «je pense que je me suis faite avoir», remplacer «je me sens nulle à la guitare» par «je suis déçue par mes talents de guitariste», remplacer «Je me sens insignifiante» par «je suis triste».
  • Assumer la responsabilité de ses sentiments : identifier l’origine de nos sentiments, ils proviennent de la façon dont nous choisissons de recevoir l’information et non pas des actes de l’autre.
  • Demander ce qui contribuerait à notre bien être : ce que nous voudrions demander à l’autre pour que notre vie soit plus conforme à nos souhaits. Pour éviter la confusion, il faut donc formuler nos demandes en langage d’action positif, clair et concret.
  • Recevoir avec empathie les observations, sentiments, besoins et demandes de l’autre : il s’agit de comprendre l’autre dans le respect de ce qu’il vit.
  • Le pouvoir de l’empathie : développer notre capacité à être empathiques permet de demeurer sincères, vulnérables, de désamorcer les risques de violence, d’entendre un refus sans y voir un rejet, de redonner vie à une conversation, et même d’entendre les sentiments et les besoins exprimés par un silence.
  • Relions-nous à nous-même avec bienveillance : lorsque nous exerçons une violence intérieure à notre propre égard, il est difficile d’éprouver une bienveillance vis à vis de l’autre.
  • Exprimer pleinement la colère : la colère a une fonction vitale, il faudrait tout d’abord décharger l’autre de toute responsabilité pour porter attention sur nos propres sentiments et besoins. Les 4 étapes de l’expression de la colère: marquer une pause et respirer profondément, identifier les jugements qui nous viennent à l’esprit, prendre conscience de nos besoins, et exprimer nos sentiments et nos besoins inassouvis.
  • Résolution des conflits et médiation : cerner les besoins des deux parties en conflit pour rechercher des stratégies pour les répondre.
  • L’usage de la force dans un but de protection : l’usage de la force pour protéger la vie ou les droits de l’individu se distingue de l’usage répressif de la force qui génère de l’hostilité et renforce la résistance au comportement que l’on cherche à susciter.
  • Se libérer et accompagner les autres : capacité à identifier nos propres sentiments et besoins et à les considérer avec empathie ce qui permet d’entretenir un état d’esprit plus serein et ainsi établir une relation authentique et réciproque avec l’autre.
  • Exprimer sa reconnaissance : faire part de ce qu’on apprécie pour faire plaisir sans vouloir influencer le comportement des autres. Les 3 étapes à cela sont tout d’abord d’énoncer l’action qui a été représentée à notre bien être, le besoin particulier que nous éprouvions et qui a été satisfait, puis le sentiment de contentement né de cette satisfaction.