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Gestion des émotions

Apprendre à mieux gérer ses émotions pour les les adultes et les enfants

Description : qu’est-ce qu’une émotion ?

Il est difficile de définir de façon universelle et unique une émotion tant la notion est complexe… Ce qu’on peut dire, c’est qu’une émotion est quelque chose que l’on ressent. On peut l’appeler un ressenti, un sentiment, une impression…

Elle a souvent des conséquences physiques. Lorsque nous avons peur, nous devenons tout.e blanc.he, lorsque nous sommes en colère, nous devenons tout.e rouge, lorsque nous sommes anxieux ou anxieuse, nous avons les mains moites…

Nous sommes des êtres d’émotion et nous ressentons en permanence des émotions ! Il est très difficile de se sentir neutre. Il y a toujours une émotion, même faible, qui reste, latente. Les émotions sont toujours créées par une pensée. Toujours ! Même si nous n’avons pas conscience de la pensée qui a créé l’émotion. Nos pensées sont ultra-rapides, parfois automatiques et il est difficile pour nous d’en avoir conscience. Identifier la pensée qui crée nos émotions nous permettra de modifier les émotions que nous ressentons, pour en ressentir de plus positives.

Mieux connaître les émotions pour mieux les gérer

Quand on ne sait pas gérer ses émotions, nous sommes à leur merci. Lorsque nous ressentons une émotion intense, c’est comme un tsunami qui déferle sur nous et il faut attendre que la vague passe… Avec les dommages collatéraux que ça entraîne sur nous et sur les autres.

Mais ce n’est pas une fatalité. Il y a mieux à faire ! Vous pouvez apprendre à gérer vos émotions. En général, nous ne savons pas le faire et nous ressentons de la frustration à nous mettre en colère intensément et rapidement. C’est un cercle vicieux. C’est un travail que nous faisons en coaching.

La première chose à faire pour gérer ses émotions est de les identifier. Identifier précisément l’émotion que vous ressentez peut être difficile. Pour vous y aider, vous pouvez télécharger gratuitement la liste des émotions de la boîte à outils des parents.

Vous ne ressentez pas seulement de la colère ou de la tristesse, ça peut être de la déception, de la contrariété, de l’amertume, du mécontentement, de l’abattement… Développer son vocabulaire émotionnel est très important pour réussir à mieux gérer ses émotions et à mieux se connaître.

Podcast "La boîte à outils des parents" : L'accueil des émotions

par Juliette Serceau

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Les émotions sont contagieuses

Imaginez tous les enfants qui rentrent en petite section de maternelle. Nous sommes tout début septembre. Ils sont environ 25 à découvrir leur maîtresse, leur classe, leurs camarades de classe, bref le nouvel environnement dans lequel ils vont passer un certain nombre d’heures. Il n’y a qu’un ou deux adultes pour les accueillir. Ils sont perdus ! Pourtant, ils doivent quitter leurs parents pour rester dans cette salle de classe avec ces inconnus. Un premier enfant commence à pleurer. Puis un deuxième, puis tous. Pourquoi se mettent- ils tous à pleurer ? Parce qu’ils voient un autre enfant pleurer.

Chaque enfant a sans doute un peu peur, est un peu anxieux à l’idée de pénétrer et rester dans cette salle de classe mais pas tous à la même intensité. Par contre, ce qui est déclencheur est de voir d’autres enfants pleurer. S’ils pleurent, c’est qu’ils doivent avoir une raison de pleurer et sans connaître cette raison, ça donne envie de pleurer.

Ce sont les neurones miroirs qui sont à l’oeuvre ici, couplés à notre instinct de survie. Lorsque nous étions des hommes et des femmes des cavernes, si l’un.e avait peur, c’est peut-être qu’il y avait un danger imminent pour toute la communauté. Donc il fallait que toute la communauté soit en alerte pour se défendre.
Pour en savoir plus sur les neurones miroirs : Podcast « Les neurones miroir et leur importance dans l’éducation des enfants« 

Podcast "La boîte à outils des parents" : Les neurones miroirs et leur importance dans l'éducation des enfants

par Juliette Serceau

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Ainsi, quand vous ressentez une émotion, les personnes qui sont autour de vous, ressentiront facilement cette même émotion. C’est encore plus vrai pour les enfants qui sont des « éponges émotionnelles ». Leur lobe frontal n’est pas complètement formé or c’est justement le lobe frontal qui permet d’amener de la raison dans les émotions ressenties.

Par exemple, si vous êtes en colère, votre interlocuteur sera en colère. Essayez de calmer un enfant qui fait une grosse colère en vous mettant vous-même en colère. Ça fonctionne ? Peut-être dans les premiers temps car l’enfant va être surpris de votre réaction. La surprise, la stupeur qu’il va ressentir lui permettra de changer d’émotion d’un coup. Mais il faudra le surprendre toujours plus ! Où cela va-t-il vous mener ? À des extrémités que vous préféreriez éviter !

En revanche, si vous parvenez à garder votre calme (aussi difficile que cela soit), votre enfant va vous rejoindre dans cet état de calme.

Pour en savoir plus sur les crises de colère des enfants : Podcast :  « Quand l’enfant fait une crise » 

Podcast "La boîte à outils des parents" : Quand l'enfant fait une crise

par Juliette Serceau

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L’indépendance émotionnelle

Les émotions sont contagieuses mais nous ne sommes pas pour autant obligé.e.s de ressentir les mêmes émotions que les autres.

Pour reprendre l’exemple de la colère, si quelqu’un est en colère, vous n’êtes pas obligé.e.s de ressentir sa colère comme si c’était la vôtre ! En tant qu’adulte, votre lobe frontal est complètement formé donc vous avez la capacité de contrôler vos émotions. C’est plus difficile pour les enfants mais ils bénéficient de l’aide de leurs parents.

Prenez conscience que vous avez le choix de ressentir les émotions que vous voulez. C’est un choix ! Un choix qui se fait par défaut si vous n’avez jamais appris à le faire, mais un choix. Face à une situation particulière, vous n’êtes pas obligé.e.s de ressentir l’émotion négative que vous avez l’habitude de ressentir. Vous pouvez choisir de ressentir les émotions que vous souhaitez. L’indifférence est aussi un choix possible.

Donc quand l’un de vos proches, votre enfant, par exemple, est en colère, vous n’êtes pas obligé.e.s de vous mettre en colère, comme lui. C’est son émotion à lui, pas la vôtre ! Vous pouvez choisir quelle émotion vous pouvez ressentir. Et quand votre enfant se met en colère, au lieu de ressentir sa colère, de l’exaspération, de la frustration, de la déception, de l’agacement ou autre émotion tout aussi négative, essayez de ressentir de la compassion pour lui. Les résultats seront bien différents !

Accueillir ses émotions et celles des autres (en particulier de son enfant)

Nier ses émotions et celles des autres ne permettra pas de les faire disparaître. C’est le contraire qui va se produire. Elles vont s’emmagasiner, s’ajouter l’une à l’autre, jusqu’à ce que le récipient soit plein et explose. C’est l’image de la cocotte-minute ou du lait qui déborde sur le feu tel qu’expliqué par Isabelle Filliozat (voir la vidéo ci-dessus). 

Nier les émotions ne les fera pas disparaître. Ce n’est donc pas en pensant « ce n’est rien » que tout ira mieux. Prenons l’exemple d’un enfant qui tombe. Sa première réaction, comme beaucoup d’enfants, est de pleurer. Si l’adulte qui est avec lui lui dit « c’est rien, relève-toi ! », l’enfant se sent incompris, interdit de ressentir des émotions, au risque de se couper de ses émotions. Or, comme nous sommes des êtres d’émotion, nous en ressentirons toujours et les accueillir, c’est savoir les gérer.

Se laisser guider par ses émotions

Les émotions sont aussi très utiles pour savoir où l’on veut aller. Nous pouvons nous servir de nos émotions comme d’un GPS au fonctionnement assez simple : ça me plaît, je ressens des émotions positives, j’y vais ; ça ne me plaît pas, je ressens des émotions négatives, je n’y vais pas. C’est aussi simple que cela !

Lorsqu’on se force, pour quelque raison que ce soit, à aller dans une direction dans laquelle nous sommes mal à l’aise, il va être très difficile d’y être épanoui.e.